La France pendant la guerre
Pour décrire les itinéraires familiaux en France, de nombreuses références historiques sont nécessaires : celles de la constitution des fichiers juifs, de l'organisation des rafles, de l'aryanisation des biens juifs, etc.
L’histoire des mesures de fichage et de spoliation est vue ici au travers des faits concrets plus que de l’Histoire en général ; ces faits, les courriers, les textes des convocations, les consignes données aux policiers pour les arrestations, les documents des administrateurs provisoires chargés de l’aryanisation des biens illustrent la collaboration au quotidien, dans tout ce qu’elle a de détestable. Le fonctionnaire français, le policier de quartier, le gestionnaire de biens ont fait leur travail sans état d’âme. Continuité de l’État oblige. Dépouiller les biens, spolier de façon systématique et organisée, fut une étape de l’isolement, puis de l’extermination. La politique de dénaturalisation y a également contribué. On commence par définir, puis on recense, on exclut, on spolie, on regroupe et on extermine.
Dans cette partie
Le bilan de l'extermination de la population juive de France permet de mesurer l'ampleur de la Shoah dans ce pays. En préalable à cette extermination, les autorités françaises ont procédé au recensement des Juifs, qui a permis d'établir le fichier juif à partir duquel ont été organisées les rafles à Paris qui conduisirent les Juifs dans les camps d'internement français. Des précisions sont apportées sur la façon dont ce fichier a été utilisé lors de la rafle du Vel' d'Hiv'.
Les Allemands ont voulu créer un Comité de coordination des œuvres juives d’assistance de Paris. Le gouvernement de Vichy répondra en créant l'UGIF (Union Générale des Israélites de France), au sein de laquelle se trouve l'OSE (Organisation de Secours à l’Enfance).
Pour compléter, on trouvera des explications sur la politique de naturalisation et de dénaturalisation adoptée à cette période.