Les organisations politiques pendant la Seconde Guerre mondiale

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la presse sioniste est multiple. Après l'invasion allemande, les publications se maintiennent dans les ghettos. Sont organisés des séminaires, des écoles clandestines hébreu-yiddish, des cercles d'art dramatique et des chorales. Des contacts entre les ghettos sont pris. L'émigration illégale vers la Palestine est tentée, mais seulement quelques dizaines de haloutzim réussissent à franchir les frontières. L'Hashomer Hatzaïr poursuit dans la clandestinité le travail de ses équipes, en mettant l'accent sur la préparation au devoir haloutzique et sur le développement des qualités individuelles de courage, d'héroïsme et d'entraide.

À Varsovie, la « conspiration légale », sous couvert d'activités culturelles, se transforme progressivement en résistance. De nombreux débats ont lieu sur la nature de la résistance : active ou passive, armée ou non, et sur le lieu : le ghetto ou la forêt. Lors des déportations massives de juillet 1942, la résistance n'est pas unifiée. Par la suite, les partis sionistes s'unifient dans le Comité national juif. L'Organisation juive de combat (OJC, ZOB en polonais) regroupe ces organisations et le Bund à partir d'octobre 1942. Elle est organisée en vingt-deux groupes de combat, par organisation, ces groupes vivant ensemble dans les différents secteurs du ghetto. Douze groupes appartiennent au mouvement sioniste-socialiste. Mordechai Anielewicz, de l'Hashomer Hatzaïr, devient le commandant de l'OJC. Les cinq membres de l'état-major sont : Herz Berlinski (Poale Tsion de gauche), Itzhak Zuckerman (Hahaloutz), Marek Edelman (Bund), Michal Rojzenfeld (PPR, parti ouvrier polonais, communiste). Le Betar maintient sa spécificité et crée l'Union juive militaire (ZZW en polonais), qui participe en tant que telle à l'insurrection.

Source : Il y a 50 ans : le soulèvement du ghetto de Varsovie, Le Monde juif n° 147-148, avril-août 1993, en particulier les articles « Les véritables initiateurs de la révolte », Joseph Klemish (écrit en 1958) et « La presse clandestine au ghetto de Varsovie », Myriam Novitch (écrit en 1968).

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