Les camps d'extermination
Il y eut quatre camps strictement d'extermination, tous en Pologne : Chelmno (ou Kulmhof, à 80 kilomètres au Nord-Ouest de Lodz) dans les territoires annexés par l'Allemagne, et Treblinka (à une centaine de kilomètres de Varsovie), Sobibor et Belzec (près de la frontière ukrainienne), tous trois dans le Gouvernement général.
Ces camps étaient strictement des camps de la mort : il n'y avait pas de sélection à l'entrée, pas de partie réservée au travail. Les convois étaient tous destinés directement à la chambre à gaz. Seuls survivaient quelques temps les Juifs qui étaient chargés de trier les vêtements, de transporter les cadavres, etc.
De ces quatre camps, il ne reste rien. Construits en rase campagne, ils ont été détruits par les Allemands afin de ne laisser aucun signe, à l'inverse des camps de concentration et des camps de concentration-extermination comme Auschwitz et Maïdanek ; ceux-ci comportaient des camps de travail, des dortoirs, des infirmeries, des « lieux de vie », qui pouvaient même être visités par la Croix-Rouge, et une sélection avait lieu à l'entrée du camp.
Les camps d'extermination en 1942
Source : Jewish roots in Poland
La conférence de Wannsee (cette conférence est également traitée à la page suivante, L'opération Reinhardt) en janvier 1942 organise la Solution finale, et le plan de liquidation des 2,3 millions de Juifs du gouvernement général est défini.
Belzec est construit à partir d'octobre 1941 et fonctionne de mars 1942 à mars 1943. Sobibor est construit à partir de mars 1942 et fonctionne de mai 1942 à octobre 1943. Treblinka est construit à partir d'avril-mai 1942 et fonctionne de juillet 1942 à novembre 1943.
1,7 million de Juifs y périrent : 850 000 à Treblinka, 600 000 à Belzec, 250 000 à Sobibor.
Fin 1943, l'opération Reinhardt est terminée et ces camps sont rasés, de sorte à ne laisser aucune trace. Les camps d'Auschwitz et Maïdanek continuent à fonctionner jusqu'à la fin de la guerre.